La levée d’option d’achat concrétise la vente d’un bien immobilier dans le cadre d’une promesse de vente, qui prend alors un caractère définitif.

Dans la promesse de vente d’un bien immobilier, le propriétaire est engagé auprès de l’acheteur à lui vendre son bien au prix négocié. Par contre , l’acheteur, lui, n’est pas engagé, il a posé une simple option sur l’acquisition. Il dispose donc de deux choix : soit il lève l’option, soit il ne la lève pas et renonce à l’achat. La balle est donc dans le camp de l’acheteur, en échange d’une indemnité d’immobilisation versée au vendeur, qui peut atteindre 10% de la valeur marchande du bien. 

Cette liberté pour l'acheteur est toutefois limitée dans le temps, selon un délai fixé par les deux parties lors de la signature de la promesse de vente, qui s’étend généralement de deux à trois mois. Pendant cette période, le vendeur ne peut pas renoncer à la vente, ni proposer le bien à un autre acquéreur. En revanche, une fois le délai fixé , la promesse unilatérale de vente est considérée comme caduque et le vendeur retrouve sa pleine liberté de vendre à qui il souhaite.

L’acheteur a aussi la possibilité de ne pas lever l’option d’achat dans deux situations :

1 - L’acheteur fait valoir son droit de rétractation, qui doit être formulé dans les dix jours suivants la signature de la promesse de vente. La loi prévoit aussi une protection spécifique pour les particuliers appelée « condition suspensive d’obtention de crédit ». Elle est applicable dès qu’un établissement de crédit refuse à l’acheteur le prêt qui lui permettrait d’acquérir le bien immobilier.

2 - L’acheteur renonce à la levée d’option d’achat de manière tacite, c’est-à-dire qu’il ne l’active pas avant la date butoir. Comme la promesse unilatérale de vente est devenue caduque, l’acheteur n’est plus tenu d’acquérir le bien immobilier. En revanche, il ne pourra pas récupérer l’indemnité d’immobilisation, qui servira à dédommager le vendeur.